Affaire « Collectif des Créanciers de Touré Ahmed Bouah » : le porte-parole Ajavon Koffi sous le coup d’un mandat d’arrêt pour escroquerie

Depuis le 16 mars 2024 a vu le jour le « Collectif Véritable des Créanciers de Touré Ahmed Bouah » avec pour mission de « réunir l’ensemble des créanciers de l’homme d’affaire pour exiger le paiement de ceux-ci par les moyens légaux, la négociation, la grève, la marche pacifique ou des conférences de presse » selon leurs propres thèmes. Ce qui nous intéresse dans cette affaire, c’est le cas du Sieur Koffi KOFFI, porte-parole dudit collectif qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour escroquerie.

Une dizaine de personnes se sont réunis le samedi 16 mars dernier dans un espace à Koumassi, un quartier dans le sud d’Abidjan pour mettre en place un collectif dénommé « Collectif Véritable des Créanciers de Touré Ahmed Bouah » en abrégé CVC-TAB. Une grande première en Côte d’Ivoire. Dans un communiqué, les services de M. Touré Ahmed Bouah ont informé que celui-ci n’est aucunement débiteur de ces personnes et qu’aucune d’elles n’a une relation d’affaires ou transactionnelle avec l’homme d’affaire. Cependant, les services reconnaissent que M. Koffi AJAVON, qui de surcroit a été désigné porte-parole du collectif, figure dans les registres de l’entreprise SOPHIA.SA. Et c’est son cas qui nous intéresse, parce que l’homme est sous le coup d’un mandat d’arrêt.

En effet, le père AJAVON Aman Samuel, opérateur économique, fondateur d’établissements scolaires avant sa mort a laissé deux parcelles de terrain faisant l’objet des titres fonciers n° 95 et 232 du Bas-Sassandra sis à Gagnoa. Cette parcelle a été l’objet de morcellement et d’un partage à l’amiable entre les héritiers au nombre de vingt-deux (22) et chacun a reçu une portion de 8 ha. M. AJAVON Koffi a reçu une parcelle de 8ha 10a 19ca. Mais au grand étonnement de tous, M. AJAVON Koffi s’est octroyé une parcelle de près de 40ha en s’appropriant celles de certains de ses cohéritiers. C’est cette parcelle qu’il s’est illégalement octroyée que le Sieur AJAVON Koffi a cédé à Société SOPHIA.  M. AJAVON Koffi s’est alors fait remettre par M. Touré Ahmed Bouah un acompte de 170 000 000 de Fcfa relativement à la cession de la parcelle d’une contenance de 386 402 mètres carré objet du titre foncier n° 202083 du FROMAGER alors qu’il avait hérité d’une parcelle de 8ha 10a 19ca. Face à la situation, les cohéritiers, par le biais de leur avocat KIGNIMA K. Charles ont fait opposition au versement du reliquat. Pris en flagrant délit, M. AJAVON Koffi a adressé un courrier en date 30 août 2001, demandant à la société de verser le reliquat de 155 027 226 de Fcfa à l’avocat de ses cohéritiers.

Entre temps, AJAVON Koffi se lance dans une campagne de dénigrement à l’encontre du PDG de SOPHIA-SA en se payant les services du tristement célèbre journaliste d’investigation (?) Saïd Penda, des influenceurs comme Souley de Paris et des publications dans des médias de la place. Pour sa défense Touré Ahmed Bouah a saisi la justice ivoirienne pour escroquerie et fais d’outrage par le biais d’un système d’information. Et la sentence est tombée depuis le 15 mars 2022. M. AJAVON Koffi a été déclaré coupable pour escroquerie portant sur la somme de 170 000 000 Fcfa, outrage par le biais d’un système d’information. Il a écope d’une condamnation de dix (10) ans d’emprisonnement et un million (1 000 000) de Fcfa d’amende, un mandat d’arrêt est décerné à son encontre et il doit aussi payer dix millions (10 000 000) Fcfa à titre de dommages et intérêts à M. Touré Ahmed Bouah.

La question qu’on se pose est de savoir qui de AJAVON Koffi et de Touré Ahmed Bouah doit à son ami ? Avec toutes ces révélations judiciaires, on constate que M. Ajavon Koffi veut associer des individus, qui ne connaissent pas les tenants et les aboutissants d’une affaire, à sa cause désespérée pour se donner bonne figure. Sinon comment une personne qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt peut s’engager dans une aventure de collectif de créanciers alors que c’est lui qui doit et condamné pour ce fait ? A l’évidence, la pression devient forte sur le Sieur AJAVON Koffi de la part de ses cohéritiers qu’il voulait doubler.

Eugène YOBOUET

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