Après le décès du Président Bédié : un coup qui se prépare contre le PDCI-RDA

Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) n’est toujours pas à l’abri d’une tentative de déstabilisation. Selon des informations de sources sûre, des coups sont montés depuis les arcanes du pouvoir, avec la complicité de certains cadres du parti septuagénaire, pour mettre le PDCI-RDA sous contrôle judiciaire.

Depuis le décès de son Président Henri Konan Bédié le 1er août dernier, le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) semble être à la croisée des chemins. Aujourd’hui tous les débats tournent autour du 13ème congrès du parti qui avait fixé du 19 au 21 octobre prochain. Ce congrès pourrait-il se tenir à cette date dans cette atmosphère de deuil que traverse le parti septuagénaire ? L’idéal serait de le reporter à une date ultérieure. Mais pour le faire, il faut se référer aux textes qui régissent le parti. Dans la situation actuelle, il reste à savoir si ce report est possible vu que les textes du parti donnent, tout au plus, six mois d’intérim.

C’est dire que ’intérim du Pr Philippe Cowppli-Bony prendra donc fin le 2 février 2024. Avant cette date, il faut trouver une solution en ce qui concerne l’organisation du congrès qui va élire le prochain président du parti. Pendant que les nouveaux dirigeants essaient de penser aux différents scénarios possibles, des informations les plus récurrentes font cas de coups pour déstabiliser le vieux parti. Nul n’est sans ignorer que depuis toujours, le RHDP ne cache pas sa volonté de faire une main mise sur le PDCI-RDA afin que ce parti se fonde en lui. Une volonté qui a été brisée le 8 août 2018 quand le parti septuagénaire s’est retiré du processus de création de parti unifié RHDP. Depuis lors, au sein du parti au pouvoir, l’on digère difficilement cet affront. Surtout que depuis lors, le PDCI-RDA s’est constitué en un bloc d’opposition solide au RHDP. Avec le décès du Président Henri Konan Bédié le 1er août dernier, le RHDP espérait une déstabilisation du PDCI-RDA afin de pouvoir en profiter. Malheureusement, le parti tient encore solidement. Alors que faire ? Les petites tensions autour de l’organisation du 13ème congrès apparaissent comme une aubaine pour le parti au pouvoir. Mais pour réussir leur coup, les commanditaires comptent bien s’appuyer sur des militants (?) au sein du PDCI-RDA qui seront prêts à contester les décisions de la direction du parti. Et comme ce fut le cas en 2018 avec l’affaire N’Guessan Jérôme qui avait engagé un procès annulation des résolutions du bureau politique du PDCI, 17 juin 2018. Il faut rappeler que dans cette affaire N’Guessan Jérôme contre le PDCI-RDA, les avocats du PDCI avaient été déboutés et la juge des référés Massafola Méité-Traoré avait suspendu toutes les résolutions du bureau politique du 17 juin 2018. Mais la sortie fracassante du Sphynx de Daoukro, lors du 9e bureau politique du parti tenu le lundi 08 octobre 2018 à Daoukro a tout changé. Ce Jour, l’homme fort du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), avait jugé inadmissible, l’immiscions de la justice ivoirienne, dans les affaires intérieures de son parti. Et le lendemain mardi 09 octobre 2018, la justice ivoirienne a radié du rôle cette affaire.

C’est le même système que les adversaires du PDCI-RDA veulent mettre en place dans les jours à venir avec la complicité de certains nombres de militants qui depuis un certain temps, sont très actifs en matière de déstabilisation du parti. Ne soyez donc pas étonnés de voir des militants tenter des actions en justice contre leur parti pour telle ou telle raison. Selon nos sources, les dispositions auraient prise au niveau du parquet d’Abidjan pour accompagner ces potentiels plaignants. Et cette fois le Président Bédié ne sera pas là pour taper sur la table. Comme le disent les garagistes : « C’est en ce moment que le lionceau, par la faute de la mort, devient l’esclave de la gazelle »

Eugène YOBOUET

Partagez
Cowppli-BonyPDCI-RDA