La fête de travail est célébrée tous les 1er mai de chaque année dans le monde. Elle est l’occasion d’échanges entre le gouvernement et les syndicats des travailleurs afin de dégager les perspectives futures. Les responsables des cinq grands syndicats présents dans le monde du travail en Côte d’Ivoire que sont la centrale syndicale HUMANISME, la centrale syndicale UNATRCI, la FESACI, la centrale syndicale DIGNITE et l’UGTCI étaient le dimanche 1er mai dernier à la Primature, face au Premier Ministre, Patrick Achi. Plusieurs membres du gouvernement ont assisté à cette célébration. Le fait marquant a été l’attitude des autorités lors de l’intervention du président de la centrale Dignité. Alors qu’on a laissé Soro Mamadou de la centrale syndicale HUMANISME s’exprimer pendant plus de 10 minutes voire un quart d’heure, le président de la centrale Dignité a été interrompu durant son intervention lorsqu’il a abordé la question de la libération des détenus militaires. Très vite le micro a été coupé et Elie Boga Dago a été prié de dégager la tribune. Le régime RHDP veut-il vraiment entendre parler de cette question qui est pourtant un pan pour aller à la réconciliation ? Si des rebelles qui ont tué lors de la rébellion de 2002 ont été amnistié, pourquoi refuse-t-on de faire autant pour des militaires qui ont défendu la république, affirme-t-on dans le camp de l’opposition. C’est à croire qu’on ne veut pas de la réconciliation nationale. Plusieurs militaire arrêtés lors de la crise poste électorale de 2010-2011 croupissent toujours en prison. En outre, les syndicats ont dénoncé la cherté de la vie qui assomme les travailleurs et leurs familles, le taux élevé de pauvreté dans le milieu paysan, le manque de dialogue du ministre de la fonction publique qui a, le 3 mars dernier fait arrêter trois syndicalistes pour avoir fait grève. Ils suggèrent un dialogue social sincère, la prime trimestrielle pour tous les fonctionnaires, le respect de la liberté syndicale dans les entreprises et par tous les membres du gouvernement.
L.S