Les sanctions de la CEDEAO contre le Mali ont plombé les relations commerciales du Mali avec les ports de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Face à cette situation, les autorités Maliens ont opté pour le port de la Guinée aux fins de réduire les coûts de transports, et promouvoir les activités économiques dans la zone d’influence du projet. La construction de la route Kankan-Kourémalé-Bamako constitue une liaison particulièrement importante pour le développement économique et social des régions Nord-Ouest de la Guinée et Sud-Est du Mali. Elle constitue à ce titre un outil pour l’intégration sous-régionale. Le projet vise à réduire les contraintes du sous secteur routier pour l’amélioration des conditions favorisant les échanges entre les deux pays; le renforcement des capacités des Directions en charge des routes et; l’amélioration des conditions pour la promotion des PME grâce aux Fonds routiers. Sa réalisation devrait permettre de doter le Mali d’une voie alternative pour ses échanges extérieurs dans des conditions plus économiques que les voies existantes, et de raffermir les liens économiques entre les deux pays. Les principales composantes du projet sont : la construction de deux ponts en béton précontraint sur le fleuve Niger (de 490 m de longueur) et sur Tinkisso (245 m); la construction d’une route de 82 km de 7 m de largeur et de deux accotements de 1,5 chacun; L’objectif sectoriel du projet est le désenclavement des régions Nord-Est de la Guinée et Sud-Ouest du Mali en vue d’une meilleure intégration sous-régionale, et d’une diversification des voies d’échange extérieur du Mali. Il vise au non dépendance du Mali des ports de Côte d’Ivoire et du Sénégal. Après ces travaux la distance entre le Mali et la Guinée ne sera plus 700 km. Selon Babalaye Daou, il y a moins de tracasseries sur le tronçon guinéen. «Les chargeurs maliens feront tout leur possible pour que ce corridor Mali/Guinée soit plus dense pour le bonheur des deux pays et des deux peuples», a assuré le président Babalaye Daou.
S.A