Dans une interview que nous a accordée le secrétaire général du syndicat national pour la revalorisation des planteurs de Côte d’Ivoire (SYNAREP-CI), Valentin Koulaï Mangui affirmait, « Nous luttons pour sortir les planteurs de la pauvreté. Le bas prix des produits agricoles plonge les planteurs Ivoiriens dans le gouffre. (…).Le syndicat s’est donné pour mission, la revalorisation des planteurs, l’achat à un meilleur prix du kilogramme de cacao ». Quatre mois après cette déclaration, la situation des planteurs va de mal en pire. Le gouvernement a fixé à 900 F CFA au lieu de 1500F comme le souhaitait-le synarep-ci le kilogramme de cacao. Le hic, le cacao ne s’achète pas. Lors d’un bref séjour dans la région du Djiboua, des planteurs rencontrés n’ont pas caché leur colère. « Le cacao ne s’achète pas. Les pisteurs et acheteurs prennent notre cacao et en retour nous remettent des reçus. Ils nous demandent d’attendent l’acheminement du produit au port d’Abidjan pour avoir ce qu’ils me doivent. J’ai plusieurs reçus en ma possession. Cela dure depuis deux à trois mois», affirme Kouamé Blaise, planteur à Kouamékro, sous-préfecture d’Ogoudou, département de Divo. Ali confirme les propos de K.Blaise. « J’ai deux reçus en ma possession qui n’ont pas encore été payés. L’acheteur a stocké mon cacao dans son magasin. Il attend de recevoir l’argent des premiers stocks envoyés pour envoyé le stock du magasin. Cette situation m’est préjudiciable puisque je suis obligé d’emprunter de l’argent avec intérêt à d’autres personne pour faire face à mes besoins dont la scolarité de mes trois enfants », témoigne-t-il. De nombreux planteurs se disent désappointés, mécontents du non achat immédiat de leurs produits. Ils appellent le syndicat au secours. Un pisteur approché indique que cette situation n’est pas de leur fait. « Nous sommes conscients des difficultés des planteurs. Nous vivons ici avec eux. Que voulez vous que nous fassions d’autres si nous n’avons pas la possibilité d’avoir des prêts comme par le passé auprès des banques. Nous prenons le produit que nous envoyons au port et c’est après achat que nous revenons pour payer les planteurs », explique Ousmane. Cette situation n’est pas spécifique aux planteurs du Djiboua. Si rien n’est fait, cela pourrait encourager certains acheteurs et pisteurs véreux à l’achat du kilogramme de cacao en dessous du prix fixé par le gouvernement qui est de 900 F CFA. Le syndicat doit interpeler le gouvernement sur cette situation fâcheuse et sensibiliser les acheteurs et autres pisteurs.
S;A