Les anciens expliquent que ce conflit date de plusieurs décennies et a fini par prendre de l’ampleur depuis 2012. Dès sa prise de fonction en tant que Chef de Canton, Nanan Jean KOUADIO, a pris ce dossier très au sérieux. Comme solution, il a indiqué que le fromager devrait être reconnu désormais comme la limite de démarcation des terres appartenant à chacun des deux villages. Ce choix n’est pas un simple fait de hasard car, au temps colonial, le Fromager connu sous l’appellation de N’GATTA Blé Koffi (N’Gnin en baoulé) servait de lieu de transit de tous les embarquements destinés à la localité et représentait ainsi une limite physique entre le FARI et le ZÈDÈ, des peuples constituant respectivement les habitants des villages de FARI M’BABO et de DJANHOUN. Selon les dépositaires de l’histoire de cette zone de Béoumi, les peuples du village de FARI M’BABO, considérés comme les autochtones et propriétaires des terres de FARI, auraient hébergé les peuples de YOBOUEZUE reconnus comme étant des allochtones avec lesquels le FARI n’a pas de litige. Quant aux ZÈDÈ, qui seraient venus en dernière position par la volonté de ABLAKPÔ compte tenu du premier litige foncier à AKADIAFOUE, ils tenteraient injustement par diverses manœuvres à exproprier les terres de FARI M’BABO. Mais après une profonde réflexion, Nanan Jean KOUADIO a réalisé que le Fromager ne serait pas une limite indélébile car appelé à disparaître avec le temps. Il a indiqué plutôt comme limite physique fiable, la rivière appelée en Baoulé ‘’AKONONNON’’ parce qu’elle est intarissable. Face à la situation très explosive entre les populations des deux villages, notamment les jeunesses respectives, le Président de la Mutuelle des cadres de FARI M’BABO, lance un vibrant appel au Gouvernement ivoirien et au corps préfectoral à trouver une solution pacifique à ce conflit pour éviter le pire. KOUASSI KONAN Michel formule, par anticipation, ses vœux de santé, de longévité agissante afin que sous son leadership, la Côte d’Ivoire gagne davantage de prospérité en prospérité. Il exhorte l’ensemble des cadres de Béoumi à s’unir pour le développement de leur localité, et singulièrement à ceux du village de FARI M’BABO à se rassembler pour prévenir les éventuels conflits, tout en conjuguant leurs intelligences individuelles pour contribuer en toute synergie à la paix et à la cohésion sociale entre les fils et filles du village d’une part, et d’autre par, entre les villages de FARI M’BABO et de DJANHOUN. La réaction d’un fils du village de DJANHOUN dans notre prochaine publication. Affaire à suivre.
Correspond/ Lecolibri Bonny