L’annonce de la candidature du président Alassane Ouattara pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 a suscité des réactions diverses. D’un côté les militants du RHDP qui jubilent, de l’autre côté les opposants au régime s’insurgent contre cette candidature du président de la République au scrutin du présidentiel d’octobre prochain. Pour le parti de l’ex-Première dame, Simone Ehivet Gbagbo, le Mouvement des Générations Capables (MGC), parti membre de la Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), « Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une seule fois. » Ce principe fondamental souligne le MGC dans son communiqué, a été reconduit mot pour mot dans la Constitution de 2016, puis maintenu tel quel dans la version modifiée de 2020. L’article 55, alinéa 1, de ces deux textes stipule en effet, dans les mêmes termes : « Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une seule fois. » La reproduction littérale de cet article essentiel montre la volonté clairement exprimée par le constituant d’ancrer durablement une culture politique fondée sur l’alternance démocratique et le respect des principes républicains. Pour consolider davantage cette continuité juridique, l’article 183 de la Constitution stipule que : « La législation actuellement en vigueur en Côte d’Ivoire reste applicable, sauf l’intervention de textes nouveaux, en ce qu’elle n’a rien de contraire à la présente Constitution. » Cette disposition garantit la continuité du droit et la prise en compte des effets juridiques antérieurs. Il en résulte que les deux mandats précédemment exercés par le Président Alassane Ouattara entre 2010 et 2020 doivent être juridiquement comptabilisés. Dès lors, le mandat obtenu en 2020 était déjà entaché d’inconstitutionnalité, et le quatrième mandat envisagé pour 2025 aggrave encore cette violation manifeste de la Constitution. Aucun artifice juridique, aucun argument politique ne saurait légitimer cette candidature qui est contraire à l’esprit et à la lettre de la Loi fondamentale, et qui est également en totale contradiction avec les aspirations profondes du peuple ivoirien à la démocratie, à la stabilité institutionnelle et à l’État de droit. Ni les défis sécuritaires, ni les crises monétaires et économiques ne sauraient justifier une telle entorse à la Constitution ». Le MGC dénonce avec fermeté cette nouvelle candidature anticonstitutionnelle, qui représente une grave atteinte à l’État de droit, une menace pour la paix sociale et un recul démocratique inacceptable. Le parti réaffirme son attachement au dialogue politique, seule voie légitime de résolution des différends majeurs dans une société démocratique et s’engage à continuer de plaider en faveur d’une réforme profonde du système électoral, condition essentielle pour garantir des élections transparentes, inclusives et pacifiques.
A.K