Côte d’Ivoire-Election à l’UNJCI/Laurent Okoué (Vice-président): « Je suis candidat mais… »

Le mandat de trois ans du conseil exécutif sortant de l’UNJCI dirigé par le président Jean Claude Coulibaly a pris fin le 14 septembre 2022. Après l’annonce faite, le 9 septembre dernier, par Lance Touré de briguer la présidence de l’Union nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) lors du congrès ordinaire des 25 et 26 novembre prochains, un autre membre, Laurent Okoué, vice-président de l’équipe sortie de l’Union, a annoncé le mardi 27 septembre 2022 dans un restaurant sis à la Riviera 2, sa candidature. Laurent Okoué a lancé des piques au président actuel en affirmant «  Jean Claude Coulibaly et moi, après de âpre discutions, sommes parvenus à un accord. Avec bien attendu des conditions. (…). Les négociations ont duré plusieurs mois. En 2019, nous étions cinq candidats au sein du conseil présidé par le président sorti, Traoré Moussa dit M.T. Il s’agit de François Tchè bi Tchè, Jean Claude Coulibaly, Lance Touré, Franck Ettien et moi-même Laurent Okoué. Après les discussions, nous sommes retrouvés à quatre. Les discussions se sont poursuivies et finalement nous sommes convenus pour former une liste commune dirigée par Jean Claude Coulibaly. Lance et Franck Ettien se sont désolidarisés  du groupe pour former chacun sa liste. Trois ans après, le  mandat de Jean Claude Coulibaly est arrivé à son terme depuis le 14 septembre 2022.  Nous allons vers la tenue du prochain congrès de l’UNJCI. L’UNJCI est une institution crédible, importante. Par conséquent, on ne peut pas confier les destinés de l’Union à un groupe qui veut nous conduire à l’abattoir ou à l’aventure. Pour préserver les intérêts de la corporation, nos ainés qui ont crée l’UNJCI avaient décidé de ne pas confier l’UNJCI à une seule personne mais à une liste bloquée. Au départ, la liste bloquée était composée de douze membres. Nous sommes désormais à vingt quatre membres. Ce qui revient à dire que le président élu ne nomme pas seuls ses collaborateurs. Les 24 membres élus du conseil sont responsables devant le congrès. Chaque membre a donc une mission. C’est ce qui fait de tous les membres de la liste, des co-responsables. Dans l’accord que j’ai eu avec le président JC Coulibaly, nous sommes convenus devant témoins, qu’il devait faire un mandat pour la période 2019-2022  et moi pour la période 2022-2025. Je demande que cet accord soit respecté. A l’arrivée, ce n’est pas ce que je constate. Durant le mandat de trois ans du président sorti, je n’ai posé aucun acte pour entraver sa gestion. Au contraire, j’ai travaillé à la cohésion du groupe.  Nous sommes un conseil exécutif et les décisions se prennent de façon concertée.(…). Je n’ai pas reçu un centime de J.C Coulibaly pour être sur sa liste. J’ai respecté ma part de contrat », a confié le conférencier. Il affirme assumer le bilan du conseil exécutif sorti dont il était membre. Sur la question de sa présence au sein du conseil exécutif présidé par JC Coulibaly jusqu’à la fin du mandat, Laurent Okoué se défend. «  Je n’ai pas démissionné parce que ce n’est pas Jean Claude Coulibaly qui m’a nommé au sein du conseil exécutif. J’ai été élu et à ce titre, je dois rendre compte  aux congressistes. Quand on observe attentivement le bilan du conseil exécutif sorti, il n’est pas totalement négatif », a-t-il répondu. Pour ce qui est des autres membres du conseil, le vice-président soutient qu’aucun membre du conseil exécutif n’a démissionné. Cependant, révèle Okoué Laurent, « depuis un an, certains membres du conseil exécutif ne participent plus aux activités du conseil, ni ne mettent plus les pieds à la maison de la presse ». Pour l’ancien rédacteur en chef de ‘’Le Quotidien d’Abidjan’’ aujourd’hui l’un des responsables de la rédaction du journal ‘’L’ESSOR’’, au regard des menaces qui planent sur la profession de journaliste, l’UNJCI est le meilleur instrument pour relever tous les défis. « Nous ne pouvons plus nous acoquiner avec l’improvisation, avec l’amateurisme. On ne peut pas demander aux journalistes présents à Bouaké de forcément venir à Abidjan pour faire leur carte UNJCI. C’est dépassé. Nous sommes à mille journalistes professionnels titulaires de la carte CIJP et à sept cents journalistes titulaires de la carte UNJCI. Le fait de demander aux journalistes de venir s’inscrire à la maison de la presse au Plateau fait qu’on ne connait pas la liste définitive des membres du congrès. On ne peut plus s’amuser à être dans l’amateurisme. Il faut une gestion modèle et moderne de l’UNJCI. Au regard de tous ceux dont je viens d’évoquer, il me sera difficile mais pas impossible d’être sur une liste conduite par Jean Claude Coulibaly. J’ai engagé des consultations. J’observe que mes proches de conseillent la rupture avec JC Coulibaly. Notre métier est menacé. Il faut changer de leader au prochain congrès. Je suis candidat de liste pour le prochain congrès. Il faut agir autrement, diriger autrement et impliquer tout le monde, tous les journalistes », suggéré le conférencier. Après l’exposé liminaire , Laurent Okoué dit être ouvert à des échanges avec le président Jean Claude Coulibaly ou avec le candidat déclaré Lance Touré pour, si possible une liste commune. « Ma stratégie, c’est la prudencia. Cela pour éviter que des personnes susceptible d’être  sur ma liste désistent avant le dépôt de la liste », a indiqué le conférencier.

San Aubin

 

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