Côte d’Ivoire-Interview/Dialogue politique/Fofana Siaka (RDP et membre du G8) : « Des avancées mais… »

Vous insistez sur le fait que c’est vous le président du RDP. Pourquoi ?

Votre organe a prêté ses colonnes à dame Miandiga. Elle clame qu’elle serait la présidente du parti. Heureusement que vous avez fait preuve de professionnalisme en venant vers moi. Mme Miandiga épouse Bley n’est pas la présidente du RDP. Ce que vous ne savez certainement pas, elle a été suspendue du parti bien avant la mort du président fondateur, Séraphin Oulé Tia, lors d’une assemblée générale, tenue le samedi 22octobre 2011. Cette suspension faisait suite sa la participation aux élections législatives de 2011 alors que le parti avait décidé de ne pas y participer. Ayant frein à la décision du parti, Mme Bley Madeleine avait été suspendue. Cette suspension n’a jamais été levée.

Vous êtes membre du groupe de huit partis politiques. Quand est-ce que ce groupement appelé ‘’G8’’ a été créé et les objectifs?

Le groupe ‘’G8 ‘’qui signifie ‘’groupe des huit leaders’’ signataire du dialogue, phase 5, a été créé après la signature de la phase 5 du dialogue politique. Nous sommes huit responsables politiques qui avons trouvé qu’il fallait aider le gouvernement à évoluer. Le groupe des ‘’8’’comprend le président de l’UDCY, Anicet Guela Gnanzi, le président Kadio Kamanan du Mnc-Alternative, le président Coulibaly Jacob du groupement l’ADP, M Oswald Blé Konan du Cndci, Pierre Norlander Blé du Ld-CI ; Watchad Kédjebo qui représentait ex-Concorde, le président Assiélou Florent présent au nom de l’Apr-CI, Docteur Blé au nom de l’AFD et moi-même Fofana Siaka du RDP.

Quel était votre objectif en créant ce groupement de huit partis politique ?

Le dialogue politique a duré deux mois. Ça n’a pas été facile. Je dirai que ça été très difficile. Pour la survie de tout ce qui s’est dit au dialogue, nous avons bien voulu nous mettre ensemble pour accompagner le gouverner à faire tout ce qui a été dit. Nous sommes huit leaders qui avons la même vision. Celle de faire en sorte que la Côte d’Ivoire retrouve définitivement la paix dans notre pays.

Plus d’un an après, quel bilan faites-vous de vos actions?

Nous n’avons pas créé ce groupement pour forcer la main au gouvernement. La mission que nous nous sommes donné est de booster. Pour ce que je pense des résolutions du dialogue direct, je dirai que s’avance. Vous savez, la nomination d’un vice président a été évoquée au cours du dialogue direct. Autre avancée, la rencontre des ‘’3’’ grands. C’était une demande faite lors du dialogue direct. Vous avez vu que cela a été fait. Mieux, nous avons demandé une rencontre du chef de l’état avec tous les leaders politiques qui ont pris part au dialogue. Nous attendons cette rencontre. On avait aussi demandé que le président Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé rentrent au pays. Vous observez que c’est chose faite. Certes, il ya certains points qui trainent mais dans l’ensemble les choses avancent.

Parlant de choses à la traine, en quoi faites vous allusion ?
Au dialogue politique, on avait demandé des subventions exceptionnelles des partis membres du dialogue direct. Jusqu’à présent, rien n’est fait.

A quelques mois des élections locales avenirs, la CEI fait l’objet d’attaques verbales. Certains partis politiques mettent en doute l’impartialité de l’institution. Comment réagissez-vous ?

Les élections ne se gagnent pas par la CEI. La CEI est un instrument qui dit aux candidats ce qu’ils doivent faire. Pour celui qui n’a pas su convaincre les populations, il doit s’en prendre à lui-même. Tous ceux qui se plaignent, ont demandé un poste de vice président dans le bureau central de la CEI, ça été fait. On cherche des bouc-émissaires. Pour la paix dans notre pays, la CEI est bien dans sa composante actuelle. C’est cette CEI qui a organisé les dernières élections législatives et l’opposition a obtenu près de 52 sièges au Parlement.

Les 46 soldats Ivoiriens détenus depuis six mois au Mali sont enfin rentrés au Pays. Quel commentaire ?

Le G8 a félicité le président de la république pour sa sagesse. Si le président avait adopté une autre option et que la population se soulevait, personne ne sait ce qui allait arriver. Vous me donnez l’occasion de saluer le peuple de Côte d’Ivoire qui a été compréhensif, à l’écoute de son président. Par la diplomatie, les 49 soldats sont rentrés en Côte d’Ivoire. C’est à saluer. Nous saluons le président de la république, son gouvernement pour leur patience et leur sagesse.

Des partis politiques s’activent pour les élections locales avenirs. Votre parti aura-t-il des candidats ?

Je vous ai dit que je suis le président du Rassemblement pour la Démocratie et la Paix (RDP), dont le parti est membre du dialogue politique, membre fondateur du G8 qui signifie les huit leaders signataire du dialogue, phase 5. Aux législatives 2017, nous avons présenté un candidat en la personne de Guéi Romuald. C’était dans la circonscription de Kouibly. Pour les prochaines élections locales, nous allons avoir des candidats aux municipalités prochaines à Kouibly, Tanda,…Yopougon. Nous pourrions allés en alliance avec d’autres partis dans des communes du district d’Abidjan. Les femmes sont en première ligne au sein de notre parti. C’est la raison pour laquelle nous accordons 50% de place aux femmes comme conseillères sur la liste de nos candidats pour las municipales. Que les femmes prennent les choses en mains. Nous comptons également sur la jeunesse. Je profite de l’occasion pour vous dire que très bientôt le bureau des femmes du RDP sera investi. Cela n’a jamais été fait. S’agissant des prochaines élections locales, le RDP aura des candidats dans plusieurs circonscriptions et communes
In Le Nouveau Regard N° 36

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