« Ma présence ici est une caution morale et politique du Président Laurent Gbagbo à votre programme de réconciliation car, au fond, la Côte d’Ivoire ne saurait faire l’économie de la réconciliation. La réconciliation est pour le corps social et politique ce qu’est le cœur pour le corps humain. Se réconcilier c’est dialoguer. Dialoguer, c’est se parler sincèrement au-delà des différences. C’est se rencontrer, c’est réfléchir. Réfléchir, c’est fléchir, fléchir au sens du compromis sans compromission. Pour tout dire, dialoguer c’est être capable de dépassement de soi par soi-même.
C’est pourquoi dès son retour de Bruxelles et malgré tout, le Président Laurent Gbagbo est allé humblement voir son frère Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire pour lui demander de libérer les prisonniers. Il a répété ce message le 17 octobre 2021 à l’hôtel Ivoire au Congrès constitutif du PPA-CI. Certains ont été libérés, mais d’autres sont encore en prison.
Mme la Représentante du Président de la République, qu’il vous plaise de lui dire de libérer le reste des prisonniers. Et tant qu’il y aura un seul prisonnier civil ou militaire, le PPA-CI demandera sa libération. Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Achi Patrick a annoncé un dialogue en décembre. Il faut déjà préparer l’environnement en décrispant l’atmosphère. Il faut déjà créer les conditions d’un dialogue saint. Le PPA-CI a son idée de la réconciliation. Il faut déjà effacer les effets de la crise depuis 2011 jusqu’à maintenant.
Une deuxième étape pourrait consister à rassembler toutes les forces vives de la nation (les exilés y compris) autour d’un dialogue national pour réfléchir sur les fondamentaux de notre nation. Après avoir tiré les leçons des 30 dernières années, quel type de société voulons-nous ? Quelles institutions voudrions-nous installer ? Les ivoiriens doivent pouvoir répondre à cette question. Quelle justice pour le pays ? Et ce foncier rural toujours confligène?
Mesdames et messieurs, la Côte d’Ivoire a perdu toutes les valeurs morales. Devant cette décrépitude morale, le silence des religions sonne comme une complicité de plus en plus inacceptable. Aujourd’hui, la seule valeur qui compte, l’exhibition sur les réseaux sociaux. Non ! La Côte d’Ivoire a besoin d’un supplément d’âme. Le dialogue national doit répondre à ces exigences pour instaurer un contrat social, un modis vivendi, un socle durable sur lequel les mains dans les mains, la Côte d’Ivoire puisse faire face aux défis de la démocratie, de la lutte contre le terrorisme et le réchauffement climatique qui sont des menaces pour notre existence.
Mesdames et messieurs, c’est sur cette note d’espoir qu’au nom du Président Laurent GBAGBO, je vous remercie et vous encourage à dialoguer, toujours dialoguer, car At principio erat verbum. At verbum erat apum deum. At verbum erat deum. ” Au commencement était la parole, et la parole était auprès de Dieu et la parole était Dieu “. Une vérité éternelle !
Je vous remercie.
𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜