L’incivisme est une réalité en Côte d’Ivoire. Le respect de la chose publique, des institutions de la république, le dévouement pour la nation, le respect d’autrui, on s’en fout. L’expression, ‘’l’état va s’en occuper ou l’état va faire’’, explique le non respect de la chose publique. Conscient des dérives observées, les autorités Ivoiriennes ont instauré la semaine nationale du service civique et citoyen dont c’était la 12ème édition. A cet effet, des responsables du ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du service Civique ont instruit et sensibilisé, le mardi 02 août 2022, les journalistes sur le civisme et la citoyenneté. «Je vous exhorte à être la 3ème éducatrice de la valeur civique et citoyenne pour être le prolongement auprès des populations », indiqué Lanciné Diomadé. Occasion pour le directeur général du service civique de rappeler le contexte. « Depuis des décennies, les jeunes, les forces de l’ordre, les conducteurs, la population, plus personne ne respect personne. L’incivisme est une réalité en Côte d’Ivoire. On assiste à une crise d’incivisme. Pour corriger le tir, les autorités ont remis au goût du jour le service civique national. Ce n’est pas une obligation, ni un service militaire mais une façon d’instruire, d’amener le citoyen au respect de l’ordre et à la discipline, de lutter contre la vulnérabilité des jeunes », a indiqué le directeur général du service civique. La tranche de la population concernée, dira Touré Mamadou, concerne les jeunes de 14 à 35 ans, sans emploi, sans qualification, violents, analphabètes, Ivoiriens. D’autre part, le respect de la chose publique, des Institutions de la république, du dévouement pour la nation, constituent entre autres connaissances qui seront enseignés à côtés des métiers de ferronnerie, de l’élevage, de la mécanique auto, électricité bâtiment, (…). 1500 jeunes ont déjà été insérés dans le secteur de l’emploi. Le DG a poursuivi en affirmant que toutes les localités du pays sont touchées par consommation de la drogue, de l’alcool, de l’incivisme. A sa suite, Mme Georgette Bouanh, directrice du civisme, a indiqué que le bon citoyen se caractérise par le respect des normes, des règles du savoir vivre (politesse, courtoisie…), la protection des biens publics, le respect des symboles de la république, des personnalités qui incarnent les institutions de la république. Au plan de la sécurité routière, la directrice du civisme a appelé chaque citoyen au respect des forces de l’ordre réglementant la circulation, la possession de permis de conduire valide, le port de casque, le non usage du téléphone portable, la non consommation de l’alcool et de stupéfiants au volant, la soumission de son véhicule aux visites techniques, le respect au poids des chargements, le respect du code de la route (feux tricolores, limitation de vitesse, panneaux de signalisation,…). En outre, le respect de l’enseignement et du personnel de l’établissement, la culture de l’excellence, l’usage des poubelles, l’économie de l’énergie, le respect des prix fixés par les autorités, la réglementation en vigueur en payant ses impôts et taxes, (…) constituent autant de caractéristique que doit avoir un bon citoyen et dont Mme Georgette Bouanh a demandé aux journalistes. Enfin, Lanciné Diomandé a exhorté les journalistes à œuvrer à l’éducation d’une Côte d’Ivoire solidaire, unie, travailleuse.
San Aubin
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