La campagne cacaoyère 2011-2022 lancée par le gouvernement Ivoirien, le prix bord champ du kilogramme de cacao de fèves séchées et trillées avait été fixé à 850F sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui n’est malheureusement pas le cas dans la région du Loh-Djiboua. Dans cette région, le kilogramme de fèves de cacao séchées et trillées est acheté aux paysans à 700F au lieu de 850F. « Depuis janvier 2022, les acheteurs nous imposent le prix de 700F le kilogramme de fèves de cacao séchées et trillées. Ils refusent d’acheter le kilogramme au prix fixé par le gouvernement en accord avec les organisations nationales de café-cacao. Quand nous nous plaignons, ils rétorquent que ce n’est pas le gouvernement qui leur donne de l’argent pour acheter le cacao. Que si nous ne sommes pas d’accord sur le prix de 700F nous n’avons qu’à garder notre produit pour en faire ce que nous voulons. Vu que nous avons d’énormes charges notamment la scolarité de nos enfants, l’engagement vis-à-vis de nos travailleurs pour certains planteurs, la cherté de la vie, la pauvreté qui frappe le monde paysan. Nous nous voyons dans l’obligation de brader notre produit à un prix non officiel pour faire face à nos obligations », explique avec regret un paysan de la sous-préfecture de Hiré que nous avons joint au téléphone, le vendredi 25 février 2022. Pour permettre aux paysans Ivoiriens de vivre du fruit de leur travail, notre interlocuteur appelle le gouvernement Ivoirien à prendre des mesures adéquates. Il soutient mordicus que l’achat du kilogramme de cacao en dessous du prix officiel ne s’observe pas seulement dans la zone citée mais que plusieurs localités de production de cacao vivent la même situation de non respect du prix.
In Le Nouveau Regard numéro 004