Guéguerre Amadou Koné – Assahoré Jacques : un cadre de Bouaké et patron de presse prend position et demande aux partisans du ministre Amadou Koné de mettre balle à terre

Une guéguerre, qui si elle n’est pas maîtrisée, pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le développement de la région du Gbêkê, oppose le président du Conseil régional, Jacques Assahoré, et le maire de Bouaké, Amadou Koné, tous deux cadres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir.

Le motif de cette tension, selon des sources fiables, serait que le ministre Amadou Koné lorgnait la présidence du Conseil régional. Cependant, après la victoire historique d’Assahoré dans le Gbêkê, une région réputée bastion du PDCI, lors des législatives, le président Ouattara a décidé de confier à Assahoré un autre défi à travers les élections régionales, d’autant plus qu’il est un fils authentique de la région. Mais apparemment, cette stratégie présidentielle n’a pas plu aux partisans du ministre Amadou Koné, qui ont commencé dès la désignation officielle des candidats RHDP à poser des actes de sabotage contre toutes les actions menées par Assahoré Konan Jacques.

Malgré ces tentatives, Assahoré Jacques a réussi, une fois de plus, à relever le défi en battant le PDCI dans son bastion naturel. Qui l’aurait cru ? Il faut le dire sans détour : seul le candidat Assahoré, à notre avis, pouvait accomplir cette mission pour le compte du RHDP. Tout autre candidat, fût-il ministre, aurait échoué. C’est donc en toute logique que l’ancien directeur général du Trésor public a été nommé ministre. Là encore, certains partisans du ministre Amadou Koné n’ont jamais digéré cette nomination.

La preuve en est la fête organisée pour la reconduction du ministre Amadou Koné, où un autre fils de Bouaké, Jacques Assahoré, devenu ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, a été ignoré royalement. De même, la célébration en l’honneur du président de la République, Alassane Ouattara, s’est déroulée sans que le président du Conseil régional, Jacques Assahoré, ne soit associé. Sous la pression de certains de ses proches, Jacques Assahoré a été contraint de célébrer le chef de l’État pour ses actions en faveur des populations de sa région. Mais pourquoi cette discrimination ?

Et comme si cela ne suffisait pas, une caravane de distribution de cadeaux de Noël aux enfants du quartier Dar-es-Salam de Bouaké, prévue pour le samedi 21 décembre 2024, a été annulée. Concernant l’annulation de cet événement, le cabinet du maire a précisé dans une mise au point que « le maire et la mairie n’ont pas été informés de l’organisation d’une telle activité et ne pouvaient ni l’interdire, ni exiger une autorisation ». La note poursuit en précisant que « le maire n’a été informé de la tenue de cette cérémonie qu’au moment où la police nationale a été saisie pour intervenir afin de disperser des jeunes du quartier Dar-es-Salam qui s’opposaient à la tenue de cette manifestation dans leur quartier ».

Nous disons que trop, c’est trop ! Car à la lecture du communiqué de la mairie, et pour ceux qui savent lire entre les lignes, il apparaît clairement que les partisans d’Amadou Koné ont été instrumentalisés pour saboter l’événement en créant le désordre. Par la suite, leurs bras séculiers, tapis à la mairie, sont intervenus pour annuler l’événement, dans une tentative manifeste d’humilier le ministre Assahoré sur ses terres et devant ses proches, de notre point de vue.

Sinon, depuis quand, sous nos tropiques, une population a-t-elle refusé de recevoir des cadeaux de Noël pour ses enfants ? À notre connaissance, jamais ! Tout cela résulte d’un complot habilement orchestré par des partisans du ministre, qui n’ont jamais porté Assahoré Jacques dans leur cœur, et nous ignorons bien pourquoi.

Nous estimons que nous, ressortissants de Bouaké, avons la chance d’avoir deux ministres dans le gouvernement. Ce qui devrait renforcer le développement de Bouaké, si, et seulement si, les deux autorités acceptaient de fumer le calumet de la paix.

C’est pour cette raison que je demande humblement au ministre Amadou Koné de sensibiliser ses partisans à la tolérance. Assahoré est membre du RHDP et, plus précisément, le coordinateur régional principal du RHDP du Gbêkê. Il n’est donc ni leur ennemi, ni leur adversaire.

Il est donc temps que cette guéguerre prenne fin, pour permettre au Gbêkê de connaître la paix et le développement, sous l’impulsion du président de la République, Alassane Ouattara.

Adou Battey Camille,

Cadre de Bouaké et patron du groupe de presse

Édition nationale d’Abidjan (ENA)

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