FootRDC : pourquoi êtes-vous présent à Annaba ?
Sébastien Desabre : ça fait partie de mon travail d’observer, de regarder les sélections. J’ai vu les joueurs lors des entraînements, lors des matchs amicaux. Maintenant pour la compétition, je les suis également.
Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent d’être partout, avec les A’, les A, les U23 et parfois en Europe ?
Je n’ai pas les mêmes reproches que vous, c’est bizarre (rires), mais non… il y a des joueurs qui sont en devenir. Aujourd’hui, la sélection A pour repartir de l’avant, il faut un travail de fond à un moment donné.
Ce travail se fait avec des binationaux, les U23, les A’ et beaucoup de travail. Si on connaît l’état actuel de la sélection A et les objectifs qui sont devant nous, c’est important que ce travail de fond soit fait. Il faut se donner me temps pour que les choses soient correctement faites. Ma présence avec les différentes sélections est importante et elle fait partie de mon travail. Je pense que c’est mieux d’être là que d’être ailleurs (rires).
Après, je reste à l’écart, je regarde et j’observe. Il y a un staff technique qui connaît bien les joueurs. C’est pour cela qu’il faut se mettre un peu en retrait (allusion au rôle de Otis Ngoma en Algérie lors du CHAN).
Il y a-t-il des joueurs qui postulent déjà pour la sélection A ?
Tout est ouvert, à la fin du CHAN ? il y aura une analyse des qualités des uns et des autres. Je suis les joueurs depuis six mois donc je les connais depuis leurs équipes, à Kinshasa ou dans le championnat. J’en avais pris quelques-uns lors du rassemblement au Maroc. Après, il faut être méritant et le premier mérite pour être dans la sélection A c’est le caractère et la qualité.
On aura le temps de donner une liste début mars pour les matchs contre la Mauritanie. Le plus important c’est de se concentrer sur les résultats.
On vous a vu à Kinshasa, à Lubumbashi lors de la Linafoot. On sent la volonté de vous intégrer ici, avez-vous déjà un domicile au pays ?
Oui, bien sûr ! c’était une condition dans le contrat. La sélection ce sont les joueurs locaux et ceux qui jouent à l’étranger. Ça fait partie du poste de connaître le championnat, l’atmosphère de Kinshasa, etc. ça fait partie de la première étape de ma vie de sélectionneur et la seconde sera le regroupement de mars et de juin pour remettre en place une équipe qui sera amenée à relever des challenges de taille.
On fait tout ce qui est possible pour arriver à inverser la tendance parce qu’il y a tout de même beaucoup de choses à faire dans cette sélection.