Lepays225.net-lundi 09 mai 2022- Abidjan, la capitale administrative et politique de la Côte d’Ivoire ? C’est tout comme. Jusqu’en 1983, Abidjan était la capitale politique, administrative et économique de la Côte d’Ivoire. Pour éviter que l’agglomération ne soit saturée, le maire central d’alors, Emmanuel Dioulo, proposa le transfert de la capitale à Yamoussoukro. Yamoussoukro était donc en voie de devenir la capitale politique et administrative quand le père de la nation, un 7 décembre 1993, disait adieu aux Ivoiriens et au monde. Son héritier Henri Konan Bédié parvenu au pouvoir après sa disparition ne poursuivra pas le transfert de la capitale. Yamoussoukro sera abandonnée. Quand l’adversaire politique du premier président de la Côte d’Ivoire moderne parvient au pouvoir en octobre 2000, il initie de grands travaux visant au transfert effectif de la capitale à Yamoussoukro. Laurent Gbagbo œuvre pour la construction de ‘’l’hôtel des parlementaire’’. Un hôtel de 3 étoiles, à hauteur de 22, 8 milliards de F CFA. Il réhabilite ‘’l’hôtel Président’’ de Yamoussoukro qui tombait en ruine. L’adversaire politique de feu Félix Houphouët Boigny rêvait que la capitale administrative et politique de la Côte d’Ivoire soit un cadre de vie apaisant. Malheureusement, la crise poste électorale de 2010-2011 a mis un terme aux travaux de transfert total de la capitale à Yamoussoukro. Lors de la campagne présidentielle de 2010, le candidat Alassane Ouattara avait promis de s’installer à Yamoussoukro et de poursuivre le transfert de la capitale une fois élu à la tête du pays. Dix ans après, le constat est tout autre, amer. Le transfert de la capitale n’est toujours pas effectif. Bien au contraire, les actes de ces derniers temps montrent bien qu’Alassane Ouattara, bien que se proclamant Houphouëtiste, ne semble pas continuer sur les traces de celui qu’il considère comme son exemple et qui a fait de lui, le Premier ministre de la Côte d’Ivoire en 1990. En décidant de transformer le mémorial Félix Houphouët Boigny dont la construction a débuté avec Laurent Gbagbo, en un autre Palais présidentiel, Alassane Ouattara confirme sa volonté de refaire véritablement d’Abidjan la capitale politique, administrative et économique. Comme le dirait quelqu’un Yamoussoukro n’est capitale administrative que de nom. Les administrations que sont le Palais présidentielle, l’Assemblée nationale, la Primature, les différents ministères à l’exception du Sénat dont les activités se tiennent jusque-là et provisoirement à la fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix, sont à Abidjan et le régime RHDP au regard des derniers actes posés n’est pas déterminé pour véritablement opérer au transfère définitif de la capitale mais refaire d’Abidjan la capitale politique, administrative et économique de la Côte d’Ivoire, comme c’était le cas avant 1983. Les travaux de transfert de la capitale ont été arrêtés. Les voies ont été longtemps abandonnées même si quelques travaux de réhabilitation du réseau routier sont observés. Bien d’autres travaux administratifs en cours à Abidjan confirment bien qu’Abidjan est redevenue la capitale administrative et plus Yamoussoukro. Reste la signature d’un décret pour rendre effectif et officielle ce qui apparait comme une évidence.
In Le Nouveau Regard