Les résultats du sondage, « Comment les Ivoiriens s’informent en 2025? », initié par l’Autorité nationale de la presse (ANP) ont été présentés le jeudi 27 juin dernier à la Maison de la Presse d’Abidjan. Il ressort des résultats de l’étude menée par le cabinet SIVES, dans 5 communes du district d’Abidjan et 17 villes villes de l’intérieur du pays, que la mévente des journaux s’explique par l’arrivée de “l’internet smartphone et les réseaux sociaux”. De l’avis de 48,8% d’ivoiriens interrogés, la mévente des journaux est due de ce que les journaux sont inféodés aux partis politiques. Ce qui, selon eux entache quelque peu la crédibilité des informations données. Cet avis est de personnes de 51 ans et plus (62,2%). Les enseignants qui pensent ainsi sont de 60,3%. Ce n’est pas tout. Le rapport indique la pauvreté du contenu, la mauvaise distribution des journaux par Edipresse, la mauvaise qualité des productions. Dans les questions qui ont suivi, le président du GEPCI, a déploré que le rapport ce soit contenté d’énumérer des cas superficiels. Pour lui, l’impossibilité des Ivoiriens de se procurer les journaux du fait de la mauvaise distribution constitue l’arme qui tue la presse écrite.
En réponse, le directeur de SIVES, tout en reconnaissant que le sondage s’est fait sur une semaine, n’exclut pas que les résultats reflètent à 97% près la réalité. Traoré Lacina affirme que les Ivoiriens, dans une forte majorité, souhaitent le traitement de thème relatif à la vie chère, les faits divers, la publications des offres d’emploi, les avis et communiqué. La politique en dernière position.
Par ailleurs, il ressort que la télévision est la source d’information de 75,7% des Ivoiriens. Ceux qui ont pour source d’information l’internet/ presse écrite digital sont de 73,7%. La radio, 26,9%, la presse papier 13,8%.
Pour le président de l’ANP, la presse imprimée et presse en ligne se meurt. L’enquête nationale d’opinion sur les médias, après avoir fait le tour des études diagnostique réalisées sur le secteur et constaté la mise en œuvre de certaines recommandations, a amené l’ANP à se demander pourquoi le secteur continue d’aller si mal?
Samba Koné a rappelé qu’en 2023, la presse imprimée, une vingtaine de quotidiens et autant d’hebdomadaire, a réalisé un chiffre d’affaire de vente de 546 millions de francs CFA. Et pourtant en 2011, ce chiffre avoisinait 6 milliards de francs CFA. D’où la question, comment les Ivoiriens s’informent? Quelles sont les sujets d’actualité qui retiennent leur attention?”, a conclu le président de l’ANP non sans indiqué que l’autorité nationale de la presse, à travers ce rapport veut cerner la perception des Ivoiriens sur la presse imprimée en vue de trouver des solutions durables.
Le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, présent à la cérémonie, s’est réjoui de cette initiative de l’Autorité nationale de la presse (ANP) qui contribuera, t-il, à la prise de décisions idoines pour l’assainissement et le rayonnement du secteur et participera activement au processus démocratique de la Côte d’Ivoire. ” Les résultats de cette étude restent précieux et nous permettront, de mieux cerner les défis et les opportunités qui se présentent à nous dans le secteur, et nous aideront à prendre des décisions justes. L’étude révèle les habitudes d’information de des Ivoiriens. (…). Le Gouvernement ivoirien est engagé dans une dynamique pour la construction d’une société plus juste, plus prospère et plus durable”, a souligné le ministre.
S.A