Violation des droits des femmes-Trois pays décidés à mener le combat contre les VBG

Les violences basées sur le genre (VBG), une réalité en Afrique. Cette situation préoccupe les structures de lutte contre les VBG. L’Institut for Human Rights and Development in Africa a organisé le vendredi 19 juillet 2024 dans un hôtel à Abidjan, un atelier sur ‘’la capitalisation et le lancement d’une étude sur le contentieux stratégique des droits de la femme en Afrique’’. Les participantes, au nombre de 23, venues du Mali, du Burkina Faso et bien attendu de la Côte d’Ivoire, le pays hôte ont beaucoup appris auprès des consultants et coordinateurs et coordinatrices.

 

La rencontre d’Abidjan, dira Me Désiré Bigirimana, consultant venu de la Gambie, « vise à réaliser un projet de renforcement de l’accès des femmes et filles à la justice en Afrique de l’Ouest francophone, à la promotion et à la protection du droit de la femme. L’idée motrice du projet était de créer des pools d’avocats et de défenseurs des droits humains au Mali, au Burkina et en Côte d’Ivoire qui puissent identifier et documenter au quotidien les violations des droits des femmes et des filles (…). Les femmes subissent d’autres violences, des discriminations politique, etc. On n’est pas en Côte d’Ivoire parce que la situation est alarmante. On y est parce qu’on a décidé de commencer en Côte d’Ivoire avec ces trois pays. Des pools de défense travaille. Il fallait se rencontrer pour partager les expériences, voir les défis, les recommandations », a souligné le senior légal, Me Désiré Bigirimana. Lors des travaux, la délégation du Mali a révélé l’existence d’une synergie d’actions entre les avocats et les structures en charge de la lutte contre les VBG. « Il existe une prise en charge des victimes. Plusieurs cas de victimes, selon la porte-parole de la délégation, ont été porté devant les juridictions internationales », a-t-elle déclaré avant de souligner que le poids de la religion musulmane constitue l’une des difficultés rencontrées.

Pour Mme Irad Gbazalé, présidente de l’ong ‘’Femme en action’’, 52 cas de victimes ont été identifié et 6 autres cas sont devant les tribunaux. « Nous collaborons en synergie avec les acteurs étatiques pour la prise en charge psychologique des victimes », a fait remarquer Mme Gbazalé Irad. « Les VBG existent partout. C’est devenu récurrent. Certainement dû à la crise postélectorale que la Côte d’Ivoire a connue. Beaucoup d’autres choses au problème du foncier », a -t-elle déclaré avant de proposer que les VBG soient inscrits dans le système éducatif. « Plusieurs cas de viol ou de violence basée sur le genre sont enregistrés aussi bien à Man, à Duékoué, à Bangolo durant la crise postélectorale »,a-t-elle ajouté. Pour la présidente de « Femme en action », les femmes violentées à défaut d’assistance, ne tardent pas à se suicider. Elle préconise que l’accent soit mis sur l’aspect psychologique. Réagissant à la lenteur des cas de violence non traité au niveau de la cour de justice de la CEDEAO, Me Désiré Bigirimana révèle que les jugements devant la cour de justice de la CEDEAO trainent du fait du très peu nombre de juge et du grand nombre de dossiers à traiter.
Des témoignages rendus par le consultant du Mali et celui d’une victime Ivoirienne ont permis de se rendre compte non seulement que les VBG sont une réalité partout en Afrique mais que le combat à mener est ardu et demande une sensibilisation,, une implication de tous.
A.K

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