Gbagbo a fait ceci. Affi a fait cela. Et pour Bédié… c’est à croire que le président Ouattara leur a mis plein les yeux de sorte à éblouir l’opposition pour qu’elle détourne le regard de sa direction.
VRAIE-FAUSSE GUEGUERRE AU SEIN DES PARTIS D’OPPOSITION
Avant le schisme en son sein, le FPI a exposé son linge sale en public, sans réussir à le rendre propre. Une vraie bataille rythmée de coups bas, d’invitation de l’appareil judiciaire, de violences physiques et de rupture du dialogue a eu lieu. Au final, le partage des vêtements non lavés s’est fait. Une grande partie du FPI est sortie du FPI pour créer le PPA-CI.
Au PDCI, après les épisodes Adjoumani, Duncan et KKB face à Bédié, les projecteurs sont tournés vers Billon. Son ambition présidentielle passe mal auprès de certains doyens du vieux parti qui y voient un crime de lèse-majesté, là où des jeunes réclament le renouvellement de la classe politique… Petit à petit, cela devient une affaire de générations qui focalise le débat et détourne des vraies questions de conquête du pouvoir d’Etat.
VRAIE-FAUSSE OPPOSITION ENTRE PARTIS D’OPPOSITION
Des rivalités entre partis d’opposition, au sein d’une même famille politique, cela est courant. Mais, de là à se combattre sans relâche et sans gants suscite des interrogations. Et c’est ce qui se passe au sein de la gauche entre le FPI et le PPA-CI. Si, du bout des lèvres, chacun des partis dit avoir tourné la page après leur division, le contentieux n’en est pas moins vidé, car la volonté d’en découdre demeure. Les propos tenus lors du congrès constitutif du PPA-CI et de la préparation du congrès du FPI du 13 novembre 2021 l’attestent.
De même, le jeu des alliances politiques est également un autre champ de bataille. Quitte à être moins fort, que plus unis dans l’opposition, les anciens camarades d’Affi, aujourd’hui au sein du PPA-CI, ont tout mis en œuvre pour que le PDCI prenne ses distances vis-à-vis du FPI, qui pourtant est à l’initiative de se rapprochement (contre nature ?) entre parti de gauche et parti de droite…
Pendant ce temps, le RHDP de Ouattara avance, en se structurant davantage pour se maintenir au pouvoir, face à une opposition qui n’arrive pas encore à s’entendre sur l’essentiel. Faire réellement bloc pour inquiéter sérieusement le régime en place…
Herman Bléoué
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