Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré est dans la tourmente. Les militants se déchirent. Le parti se vide. Selon le site ‘’Lefaso.net’’de plus de 150 membres de structures de base du CDP, de la commune de Banfora ont rendu le tablier, certains cadres du parti de Blaise Compaoré on t rejoint le parti au pouvoir. On note également la suspension pour six mois de trois membres du bureau exécutif national suite au « spectacle désolant » auquel s’étaient livrés des jeunes du parti, le 23 septembre dernier, lors d’une conférence de presse qui a tourné en une bagarre.
Le spectacle livré le samedi 16 octobre dernier par un groupe de jeunes opposés à la prise de sanctions contre les trois membres du bureau exécutif national dénote du malaise au sein de ce parti d’opposition qui découvre depuis quelques années les dures réalités de l’opposition. A cela s’ajoute désormais la contestation du président du parti, Eddie Komboïgo, dont certains militants accusent d’accointance avec le pouvoir du président Roch Kaboré.
Blaise Compaoré peut-il encore gérer le CDP ?
L’ancien président du Faso, naturalisé ivoirien le 18 janvier 2016 tout comme son frère François Compaoré, Blaise Compaoré, peut-il encore être le président d’honneur du CDP et intervenir dans les affaires interne de ce parti politique dont il fut le fondateur et président d’honneur ? La constitution Ivoirienne l’autorise-t-il ? Face aux antagonismes récurrents qui minent le CDP, Blaise Compaoré est appelé au secours. Il est souvent sorti de son silence. Dans une « Adresse aux militantes et aux militants », il a rappelé la médiation qu’il a menée les 7 et 8 octobre 2019 à Abidjan entre les parties en conflit au CDP, et les instructions qu’il a données aux uns et aux autres. Après avoir félicité les militants pour « leur engagement, leur résilience, leur esprit de parti… », ils les a appelés à « continuer à travailler pour la cohésion et l’unité » du parti. Lire le courrier.
SAN Aubin