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CAN 2025 en Guinée/L’ombre d’un doute plane

C’est le 20 septembre 2014 que la Confédération africaine de football accordait l’organisation de la CAN 2025  à la Guinée Conakry. Ce jour-là trois attributions pour les éditions à venir de la CAN avaient été annoncées. Cameroun 2019, Côte d’Ivoire 2021 et, à la surprise générale, Guinée 2023. La Guinée héritait ainsi  de l’organisation de la grande fête du football africain. Edition qui sera finalement décalée de deux ans, soit en 2025, à la suite du désormais célèbre « glissement des CAN », durant la présidence d’Ahmad Ahmad. Plus de sept ans après cette attribution la situation au sujet de l’avancée des travaux commence à inquiéter du côté de la Confédération africaine de football. Tout juste après la CAN disputée en janvier 2022 au Cameroun, une délégation a pris la direction de la Côte d’Ivoire pour mener une visite officielle d’inspection. D’autres émissaires de la CAF se sont  rendus en Guinée pour constater l’état d’avancement des travaux. Et leurs premières impressions n’incitent pas à l’optimisme. D’autant plus qu’entre temps, ce ne sont plus 16 mais 24 équipes que devra accueillir la Guinée pour la CAN 2025. Car le pays hôte de la CAN 2025 doit dans les faits construire cinq nouveaux stades et en rénover un 6ème. Deux enceintes de 20 000 places à Kankan et à Kindia, trois de 15 000 places à N’Zérékoré, Labé et Boké. Le stade du Général Lansana Conté doit lui être remis aux normes pour homologation par la CAF. Un septième stade est même prévu, avec la destruction du stade du 28 Septembre, qui va voir renaître un stade de 40 000 places. Sauf que dans les faits, les chantiers n’ont pas avancé et les émissaires de la CAF émettent de sérieux doute sur la tenue du calendrier, tant pour les stades que le réseau de transports. Dernier exemple en date, le club de Horoya a du demander une dérogation à la CAF afin de pouvoir jouer à domicile en Ligue des champions face à l’ES Sétif. En Guinée, le contexte politique n’inspire guère à l’enthousiasme. Si le ministre Guinéen de la Jeunesse et des Sports, Lansana Béa Diallo, a récemment fait savoir que la Guinée ne peut pas ne pas organiser cet événement, l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2025 exige d’énormes moyens financiers. Or, la Guinée enregistre un retard dans la construction des stades, six stades de compétition, 25 stades d’entraînement, des villages CAN. Il y aura des hôtels qui vont être construits en BOT, des aéroports, des hôpitaux, des infrastructures routières qui vont aller de l’aéroport vers les sites de compétition. Rien selon des Guinéens joint sur place n’a encore démarré. Ce qui suscite de grosses inquiétudes ; Les Guinéens sont sceptiques quant à l’organisation de la CAN sur leur sol en 2025. Du côté des autorités Guinéennes on s’attèle à respecter le cahier de charge. Le président du conseil de transition, le colonel Mamady Doumbouya, a demandé de « procéder à la recomposition du comité d’organisation de la CAN (COCAN 2025) » et a affecté 30 millions de dollars de DTS au COCAN pour démarrer les projets d’infrastructures.. Il a demandé au ministère des Sports de réfléchir sur « la faisabilité de l’organisation par la Guinée » de la CAN 2025. De quoi semer un peu plus le doute autour de l’organisation et laisser penser que la Guinée pourrait renoncer si le ministère indique que le pays ne pourra pas être prêt à temps.  Le Sénégal, le Maroc, l’Algérie sont dans l’anti chambre et n’hésiteraient pas à se porter candidat au cas où la CAF retirait l’organisation de la CAF 2025 à la Guinée Conakry. La mission de la CAF ce vendredi à Conakry situera les uns et les autres sur la capacité de la Guinée à organiser la prochaine Can après celle qui se déroulera en Côte d’Ivoire.

San Aubin

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