La coupe du monde ‘’Qatar 2022’’ s’est achevée avec le sacre de l’argentine de Lionel Messi devant la France de M’Bappé. Outre la qualité individuelle, le talent, la technique, la classe, le collectif dont ont fait preuve de nombreux joueurs et certaines sélections, le mondial 2022 a relevé l’importance du gardien de but dans une équipe. La Côte d’Ivoire, organisatrice de la coupe d’Afrique des nations en janvier 2024 est donc avertie. Autant les attaquants sont utiles pour la victoire d’une équipe, autant le portier peut s’avérer important voire le sauveur de l’équipe. Et ça, certains gardiens de but l’on démontré. Parmi ceux-ci figurent celui de l’équipe championne du monde, l’argentin. Emiliano Martinez est retourné sur sa terre natale à Mar de Plata pour célébrer le titre de champion du monde. Le portier argentin en a profité pour raconter qu’il voulait à tout prix offrir ce Mondial à Leonel Messi. Très présent et impérial sur sa ligne de but, Emiliano Martinez a été décisif pour sa sélection. Il a été un rempart sûr. Ces interventions devant les joueurs adverses ont permis à sa sélection de remporter des victoires, de prendre confiance et de poursuivre l’aventure jusqu’en finale. Par bécarre et par bémol, son choix comme meilleur gardien de but de la compétition ne surprend guère. Hugo Lloris, le goal des Bleus de France a été tout comme Emiliano Martinez décisif, déterminant. Ce n’est donc pas surprenant s’il est entré dans l’histoire du football français. Contre l’Angleterre, le Maroc, LIoris a confirmé toutes ses qualités de gardien du but. Dominik Livakovic, le dernier rempart du Dinamo Zagreb et de la sélection Croate a sorti onze arrêts, le plus haut total dans une grande compétition pour un portier croate. Yassine Bounou le gardien marocain, terreur des tireurs de penalty ? C’est lui qui, par un reflexe a arrêté le tir au but de Sergio Busquets et a envoyé le Maroc en quarts de finale du Mondial. Il était de tous les bons coups pour la qualification du Maroc en demi, une première pour une sélection Africaine en coupe du monde.
En janvier 2024, l’Afrique se donne rendez-vous en terre Ivoirienne pour la fête du football. Ce rendez-vous constituera-t-il pour la Côte d’Ivoire l’occasion de glaner une troisième étoile après celle de 1992 et 2015 ? C’est possible. Pour ce faire, il faudra bâtir une équipe compétitive, courageuse, collective, complète, solide, avoir un gardien de but capable de constituer à lui tout seul, 50% de l’équipe. Pour le moment, ce n’est pas le cas. Quand on n’a vu le Marc, la Tunisie, le Ghana, le Sénégal au mondial, même si toutes ces équipes n’ont pas eu le même parcours contrairement à ce qu’on espérait, elles ont des portiers de classe. La Côte d’Ivoire a-t-elle des portiers capables de se positionner parmi les meilleurs du continent ? Pas certainement. Le staff technique doit travailler de ce côté. Feu le journaliste Kanté Boubacar ne disait-il pas qu’une équipe qui veut glaner un trophée international (continental) doit avoir en son sein au moins six à huit joueurs internationaux, capable de figurer parmi les meilleurs à leurs postes ? Les Eléphants sont-ils à ce stade ? Il y a du travail à faire.
In Le Nouveau Regard N°34
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