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Guinée/Procès du massacre du 28 septembre 2009/Dadis reste en prison

Coup dur pour l’ex-chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara. Il va rester en prison le temps du procès du 28 septembre 2009. C’est la décision prise par le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry en ce 4è jour d’audience. Les avocats du présent du défunt CNDD avaient demandé la mise en résidence surveillée  de Moussa Dadis Camara à cause de son statut d’ancien dirigeant ou une liberté provisoire mais le tribunal a battu cela en brèche. Un autre accusé dont les avocats de la Défense demandaient son évacuation pour question de santé a lui aussi vu sa demande rejetée par le tribunal. Par ailleurs, le général Rémy Lamal, anciennement ministre de la Santé sous Alpha Condé a été demandé à la barre. Il est poursuivi pour corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics et complicité. Des faits prévus et punis par les articles 19, 771, 776 du code pénal, et 52 de la loi 041/AN du 04/07/2017. Non détenu, Rémy Lamah est déjà dans la salle d’audience de la CRIEF pour répondre aux accusations portées contre sa personne. Quant au colonel Moussa Tiégboro Camara, il était devant les juges pour le massacre du 28 septembre 2009. Ils sont au nombre de 11/12 accusés présents dans la salle d’audience dont l’ex-président de la transition, Moussa Dadis Camara à être poursuivis pour des faits « de meurtres, assassinats, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, outrage à agent de la force publique, tortures enlèvement et séquestration, non assistance à personne en dangers, violences sexuelles, attentats à la pudeur, détention illégale de matériels de guerre de première catégorie et complicité de ces infractions ». Pour cette 4ème journée du procès, c’est l’ex-secrétaire général à la présidence, chargé de la lutte contre le grand banditisme et les crimes organisés, Colonel Moussa Tiégboro Camara qui a été entendu par le tribunal criminel. L’officier a rejeté les faits pour lesquels il est poursuivi, avant de s’expliquer: « le jour du 28 septembre 2009, je suis venu le matin échanger avec les leaders politiques et manifestants avant de quitter. C’est après j’ai été informé que ça tirait au stade. Et quand je suis parti je me suis croisé sur l’esplanade du stade avec frère Cellou Dalein Diallo puis j’ai aperçu le doyen Jean Marie Doré qui était en train de se faire tabasser. J’ai couru pour aller le sauver, et j’ai reçu beaucoup des coups au niveau de ma hanche. Jusqu’à présent je ressens des douleurs, j’ai même été pour ça au Maroc à deux reprises. Il y a un monsieur qui n’avait pas de béret qui a braqué son arme sur moi. Monsieur le président jusqu’à présent, je cherche ce monsieur que je n’arrive toujours pas à identifier. J’ai vu Toumba avec ses hommes au stade mais je ne serai vous dire ce qu’ils étaient en train de faire. Ce jour, je ne suis pas entré dans le stade proprement dit. C’est au grand portail que je me suis limité. Donc, je n’avais pas vu les corps. Le motif de ma présence était uniquement pour sauver les citoyens. J’ai embarqué les leaders politiques pour la clinique où j’ai mis une ceinture de sécurité jusqu’au matin. Et, j’ose croire que j’ai joué mon rôle de soldat. Monsieur le président, je suis prêt à toute confrontation avec tous ceux qui m’accusent dans cette affaire ». Le procès se poursuit.

SAN AUBIN

Source /guinenews

 

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