Sanctions contre le Mali/Le colonel Assimi Goïta dans les filets de la France comme Gbagbo en 2010

L’organisation sous-régionale, le CEDEAO, a pris de lourdes sanctions contre le Malien. Ces sanctions portent sur la fermeture des frontières entre le Mali et les pays membres de la Cédéao, le gel des actifs maliens au sein de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest, la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques, coupure des aides financières, rappel des ambassadeurs des pays membres au Mali. Il y a dix (10) ans, cette même communauté sous-régionale l’avait fait en Côte d’Ivoire pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Ceci pour amener  Laurent Gbagbo à céder le pouvoir à Alassane Ouattara. Elle n’y était pas parvenue à faire fléchir l’ancien président Ivoirien.  Ne pouvant plus accéder à ses comptes détenus par la Banque centrale régionale, Laurent Gbagbo s’était alors retrouvé dans une situation délicate pour le remboursement des dettes du pays et pour emprunter l’argent nécessaire pour ne pas être en défaut de paiement. Il avait même imaginé sortir de la zone du franc CFA en créant sa propre monnaie. Le Mali va-t-il tenir le coup ? Dans sa tactique d’isoler Gbagbo et la Côte d’Ivoire, la Cédeao sous instruction de la France avait pris des mesures économiques et diplomatiques contre le pouvoir de Gbagbo. Elle avait été rejointe par l’ONU, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, l’Union européenne et même l’Union africaine. Et comme si cela ne suffisait pas ces sanctions avaient été alourdies. La Cedeao à la demande de la France avait pris  un embargo sur les médicaments, privant les Ivoiriens de soins médicaux. Des sanctions militaires allant à l’usage de la force pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir avait été prises et mises à exécution. C’est l’engagement de l’armée française, sous mandat de l’ONU et en soutien aux forces armées pro-Ouattara, qui conduisirent à l’éviction, le lundi 11 avril 2011 de Gbagbo. Cela-t-il ainsi pour la junte au Mali ?

Après les conséquences des sanctions de la Cedeao en Côte d’Ivoire, difficile de trouver sur les réseaux sociaux une trace de soutien à la décision de la Cédéao de sanctionner le pouvoir malien. Certains jugent cette sanction inhumaine : elle va toucher d’abord le peuple avec une hausse des prix classique lors de tout embargo. Comme en Côte d’Ivoire, la décision française a fait naitre un sentiment nationaliste, exacerbé et évidemment la France est une cible privilégiée, accusée de néocolonialisme. “Le Mali veut s’extraire de la domination de la France. Il fait face non seulement à elle, mais aussi à ses agents”, estime ainsi un contributeur.

Dans ce contexte, un texte du Conseil de sécurité de l’ONU soutenant les sanctions de la Cédéao, proposé par la France, a été bloqué mardi 11 janvier par la Russie et la Chine.

S.A

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