Affaire parcelles d’Akoupé-Zeudji : quand le chef du village adjoint défie l’autorité militaire ivoirienne
Le projet ambitieux de SOPHIA SA, qui vise à aménager un terrain dans le cadre du développement de la nouvelle ville d’Akwaba City, intégrée dans le schéma directeur de la ville d’Abidjan reste toujours bloqué. Et pour cause, les agissements du chef du village adjoint d’Akoupé-Zeudji, Raphaël Kodjo qui, aurait fait main basse sur une parcelle appartenant au Fond de Prévoyance Militaire (FPM). Ce qui perturbe sérieusement les activités de la société SOPHIA.SA, en charge de l’aménagement et de la réalisation de ce projet.
Akoupé-Zeudji, un quartier d’Anyama a été le théâtre récemment d’actes de violence et de désordre observés. Au cœur de ces conflits, se trouve Raphaël Kodjo, le chef du village adjoint d’Akoupé-Zeudji. Ce dernier a décidé de défier l’autorité de l’Etat en finançant des lotissements sur des parcelles de terrain appartenant au Fonds de prévoyance militaire (FPM). Dans sa posture de défiance, le Sieur Raphaël Kodjo aurait même entrepris des démarches pour faire approuver ces lotissements par le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme. Et sans attendre l’approbation officielle et en dehors du consentement du chef du village principal, il a procédé à des ventes anticipées de terrains à des acquéreurs.
Bien que le Fond de Prévoyance Militaire (FPM) ait vendu une partie à des opérateurs économiques chinois et soit résolu à prendre possession des autres terrains, l’adjoint au chef, M. Raphaël Kodjo et ses acquéreurs se braquent contre le FPM et se désolidarisent du chef du village qui a pourtant donné son accord pour le payement des purges des détenteurs de droits coutumiers.
Et pourtant, malgré les démarches entreprises, Kodjo Raphaël n’a pas réussi à obtenir les Attestations de Concession Définitive (ACD), document pourtant indispensable pour se prévaloir de titre de propriété. Un document que détient depuis des années le FPM. Face à cette impasse, le chef du village en second, sentant que les acquéreurs de terrains vont lui demander des comptes, les instrumentalisent et les poussent à se lever contre le FPM, propriétaire légal du terrain, le présentant comme celui qui veut leur exproprier les terrains acquis.
Dans cette bravade au FPM, Raphaël Kodjo bénéficie du soutien du chef du village d’Achokoua, chef Adou. « Ensemble, Kodjo et son complice ont engagé des actions pour vendre des terrains sachant bien que le FPM est le propriétaire légal de ces terrains. Après le rejet de leurs demandes d’ACD et la perte de leur procès contre le FPM, les deux chefs de village se sont retournés contre le projet, cherchant à préserver leurs intérêts personnels en fomentant des troubles et en désignant le FPM comme responsable des difficultés rencontrées », a confirmé un responsable de la Mutuelle des Détenteurs des Droits Coutumiers, joint au téléphone.
Quant à la société SOPHIA.SA, elle poursuit son projet d’aménagement. Mais elle est confrontée à des actes de violence orchestrés par M. Kodjo Raphaël et son complice avec pour objectif de créer un climat de confusion et de désordre, afin de faire pression pour obtenir une reconnaissance de leurs ventes illicites et échapper à leurs responsabilités. Il s’avère donc nécessaire que les autorités militaires et le ministère de la construction prennent les dispositions sécuritaires afin de favoriser le bon déroulement de la réalisation du projet d’Akwaba City. Sans toutefois omettre d’ouvrir une enquête sur les actes de vandalisme et punir les responsables.
Eugène YOBOUET
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