Côte d’Ivoire-Plus de quatre mois après leur rencontre/Ouattara, Bédié et Gbagbo, le désaccord s’agrandit
Le Président Alassane Ouattara a reçu Le 14 juillet 2022, au palais de la présidentielle de la république d’Abidjan-Plateau, ses prédécesseurs, Aimé Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Cette rencontre tant attendue a été saluée par toutes les Ivoiriennes et Ivoiriens qui y ont vu un moyen de décrispation, de réconciliation en marche. Devant les caméras de télévisions et les journalistes de la presse écrite et de radios, le chef de l’état avaient pris l’engagement de régulièrement consulter ses prédécesseurs sur la vie de la nation. « Chaque fois que mes prédécesseurs auront le temps de reprendre ces échanges, je ferai appel à eux pour recueillir leurs avis et recommandations. Ce sera une très bonne chose pour la nation d’entendre, d’écouter mes prédécesseurs, leur connaissance du pays, leur expérience et évidemment aussi le poids politique qu’ils représentent », avait promis le chef de l’état. Quelques jours après cette rencontre, soit le 06 août 2022, veille de la célébration des 62 ans de la fête de l’indépendance à Yamoussoukro, le président Alassane Ouattara prenait la décision de gracier le président Laurent Gbagbo. « (…). Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à Monsieur Laurent GBAGBO, ancien Président de la République. J’ai également demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères », avait indiqué le 5ème chef d’état de la Côte d’Ivoire depuis son indépendance. Plus de quatre mois après la rencontre dite rencontre des ‘’3 grands’’, rien d’autre, les lignes n’ont pas véritablement bougé. La libération des détenus politiques et militaires dont Dogbo Blé, Kipré Vagba, Séka Séka et bien d’autres réclamées par le président Laurent Gbagbo reste jusque-là sans suite. La loi d’amnistie pour le président du PPA-CI réclamée par ses partisans et d’autres partis politiques de l’opposition est dans les tiroirs du président de la république qui fait abstraction de ne rien entendre. Avec désormais les revendications portant sur l’entrée du PPA-CI à la commission électorale indépendante, l’inscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale demandé par le PPA-CI , un nouveau découpage électorale demandé par le PDCI, la révision des compositions des CEI locales, la dénonciation du décret qui imposé l’obligation pour chaque Ivoirien de se faire enrôler pour la CMU, l’affaire des 46 soldats Ivoiriens détenus depuis le 10 juillet dernier au Mali, le refus du ministre de la Défense de s’expliquer devant les députés, c’est une rupture totale entre le pouvoir et l’opposition dirigée par Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Du coup, ce silence fait craindre des nuages dans le ciel Ivoirien si aucune solution idoine n’est trouvée avant les prochaines échéances électorales locales et présidentielles. C’est maintenant que Ouattara doit appeler ses prédécesseurs pour échanger comme il l’a lui-même annoncé sur la vie de la nation. Le peuple attend cela !
In Le Nouveau Regard
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