Côte d’Ivoire-Yakassé-Mé-Lundi 21mars 2022-Après 11 ans d’exil/L’hommage du peuple Tchoyasso à Clotilde Ohouochi
L’ancienne ministre de Laurent Gbagbo est rentrée en Côte d’Ivoire après onze ans d’exil au Ghana, en France, en Italie. Pour l’occasion, jeunes, vieux, hommes, femmes, sont venus de tous les villages Attié, pour célébrer le samedi 19 mars dernier à Yakassé-Mé, la fille du canton Tchoyasso, Clotilde Ohouochi. Danses du terroir, chants, Yakassé-Mé était en fête. Parents, amis et représentants de partis politiques dont le PPA-CI, le MGC de Simone Gbagbo, le PDCI, le RHDP étaient assis côte à côte. C’est donc toute heureuse que l’ex-conseillère à la Présidence de la République, chargée du projet de l’Assurance maladie universelle (AMU) sous le régime de Laurent Gbagbo, est arrivée sur le lieu de la cérémonie, débordante de joie. Elle a ensuite été purifiée par ses parents. Dans sa prise de parole, Ohouochi a remercié tout le monde et raconté une anecdote sur ses souffrances hors du pays. Elle a révélé avoir refusé un travail de ménagère alors qu’elle se trouvait en France. Dans son intervention, le ministre Lazare Koffi Koffi, représentant l’ex-Première dame, Simone Gbagbo, a salué l’unité des partis politiques autour de Ohouochi Clotilde. « Quand on va en exil dans les moments tel que nous avons connu dans ce pays, ce n’est pas certains qu’on revienne. Ohouochi et moi étions en exil au Ghana avant qu’elle n’aille en France. Au Ghana, certains des nôtres ne sont plus revenus au pays. Quand vous revenez d’exil, c’est une grâce de Dieu. Certaines personnes qui étaient en exil sont rentrées mais les problèmes ont fait qu’elles n’ont pas retrouvées leur tranquillité. Dans son exil, Ohouochi a continué de rêver pour la Côte d’Ivoire, de rêver pour votre village. Elle a organisé des séminaires pour la région, participé à des vacances d’été, des rencontres de haut niveau, des colloques internationaux avec des partis socialistes, des partis communistes, pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique, pour faire en sorte que la souveraineté soit une réalité en Côte d’Ivoire et en Afrique.. Ohouochi a continué ses études. Elle a préparé une thèse sur ces questions. Tu as associé nos frères du PDCI-RDA, du PPA-CI, du RHDP et nous du MGC. Tous, ici présents, nous sommes animés d’un seul esprit, la réussite de la fête. On peut-être de partis politiques différents, avoir des idées différentes, ses rêves mais quand il s’agit de la Côte d’Ivoire, nous devons nous mettre ensemble», a conclu le ministre Lazare Koffi Koffi. A sa suite, Mme Géneviève Bro Grébé, fondatrice du Mouvement citoyen pour une nouvelle Côte d’Ivoire a exhorté les Ivoiriens et Ivoiriennes à fait des révélations de taille. « J’ai passé deux ans et demi à la prison de Katiola dans des conditions terribles. L’exil est une prison à ciel ouvert. C’est pour ça que je me sens très proche de tous ceux qui sont en exil. Chaque fois que je suis allé en France, je suis allé voir ma sœur Clotilde pour la soutenir. Nous devons changer de comportement. Je n’ai pas de haine. On peut faire la politique en étant de partis politiques différents sans être des ennemis. Nous sommes avant tout des frères, des sœurs d’un même pays. Si nous avons créé le mouvement citoyen pour une nouvelle Côte d’Ivoire, c’est pour continuer à contribuer à construire une paix durable en Côte d’Ivoire par la réconciliation et le changement de mentalité. Sans la paix, on ne peut rien faire. La réconciliation est un passage obligatoire pour poursuivre notre développement »,a souligné Mme Bro Grébé.
S.A
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