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Touré Ahmed Bouah : « Comment peut-on rêver d’émergence si l’on sacrifie les projets portés par les siens ? »

Très souvent, au cours de notre existence, nous voyons nos rêves déçus et nos désirs frustrés, mais il faut continuer à rêver, sinon notre âme meurt. C’est l’histoire de Monsieur Touré Ahmed Bouah et son merveilleux projet « Akwaba city ». A travers ce projet, le PDG de SOPHIA.SA voyait des solutions pour les jeunes qui cherchent un emploi, pour les familles qui cherchent un toit et pour les générations futures qui auront besoin d'une ville digne, organisée, vivable. Mais abandonné par l’Etat, c’est avec le cœur brisé que Touré Ahmed Bouah se voit dans l’obligation d’arrêter ce projet, comme il l’a indiqué dans son discours ci-dessous

Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes,

Chers décideurs publics et privés Autorités de la République,

Je prends la parole aujourd’hui, non pas simplement comme entrepreneur, mais comme citoyen ivoirien. Un homme qui a cru, de toutes ses forces, en la capacité de son pays à bâtir Un avenir ambitieux, souverain, audacieux,

Je suis Touré Ahmed Bouah. Je suis le promoteur d’Akwaba City, un rêve ivoirien, né d’une urgence nationale. « Akwaba City », ce n’est pos un projet parmi tant d’autres. C’est une ville nouvelle, conçue pour offrir une réponse forte à l’urbanisation anarchique, au chômage des jeunes, à l’exode vers Abidjan, au besoin criant de logements, de services, d’avenir. C’est une ville imaginée par un Ivoirien, portée par une société ivoirienne. Financée en grande partie par des fonds ivoiriens. Ce n’est pas un rêve étranger. C’est notre rêve

60 000 hectares, 4 200 milliards d’investissement. Des milliers d’emplois. Des centaines de milliers de logements Des centaines de milliers de logements, Plusieurs dizaines de milliards investis pour maturer le projet par SOPHIA.SA. Un pari d’avenir. Un pari national.

Mais ce pari… l’État ne l’a pas tenu. Malgré nos efforts, nos démarches, notre vision, notre endurance… L’État a reculé. L’État a tergiversé. L’État a regardé ailleurs. Au lieu de nous accompagner, il nous a laissés seuls. Seuls face aux obstacles. Seuls face ò l’incompréhension. Seuls avec notre conviction. Le silence de I’État est devenu une honte nationale.

Un échec qui dépasse Akwaba City

Ce qui me brise, ce n’est pas seulement l’arrêt du projet. C’est ce qu’iI dit de nous, de notre rapport à nos propres talents, à notre propre génie.

Comment peut-on rêver d’émergence si l’on sacrifie les projets portés par les siens ? Comment oser parler de souveraineté quand on étouffe ce qui naît ici, sur notre sol, par nos mains, avec nos cœurs ? Akwaba City aurait pu être le Kigali ivoirien, le Diamniadio de la Côte d’Ivoire, le Konza de l’Afrique francophone. Mais il devient, faute de courage politique, un scandale en silence.

Ce discours est un cri. Un cri d’alarme. Un cri d’indignation. Mais aussi un cri d’espoir, parce qu’iI n’est pas trop tard. Je tends la main à la République. Je tends la main au Président de la République. Je tends la main au Ministre de la Construction. Je tends la main à tous ceux qui croient encore en la Côte d’Ivoire.

Remettons Akwaba City debout. Ce projet est plus qu’un chantier : c’est un symbole. Un test. Un miroir tendu à notre notion.

À vous, peuple ivoirien… Je vous demande de ne pas laisser mourir ce rêve. Pas pour moi. Mais pour les jeunes qui cherchent un emploi. Pour les familles qui cherchent un toit. Pour les générations futures qui auront besoin d’une ville digne, organisée, vivable.

Akwaba City doit vivre. Parce que la Côte d’Ivoire mérite mieux que l’abandon de son propre avenir“

Je vous remercie.

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