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Côte d’Ivoire-Arrestation de Soumahoro Kando (GPS-La déclaration des partis politiques et organisation de la société civile

Le vendredi 9 août 2024, le Groupement des Partis Politiques dans l’Opposition et des Organisations de la Société civile (OSC) a organisé un Point de presse à la maison du PDCI RDA sur le Thème :”Enjeux de la Révision de la liste électorale et nécessité d’un dialogue politique inclusif”. L’objectif, in fine, a été de se mobiliser pour assurer que la prochaine élection présidentielle se tienne dans la paix, sans violence d’aucune sorte après toutes les crises électorales que notre pays a connues. L’essentiel de la déclaration de ce point de presse était : − d’une part de demander que l’enrôlement sur la liste électorale soit ouverte jusqu’à 03 mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025, c’est-à-dire jusqu’à la fin du mois de juillet 2025 et − d’autre part d’appeler le Gouvernement à l’ouverture d’un vrai dialogue, c’est-à-dire un dialogue inclusif avec les partis politiques, les Organisations de la Société Civile et l’ensemble des forces vives de la Nation. Cela, en vue d’adresser d’autres sujets importants qui permettront d’aboutir à des reformes électorales nécessaires et consensuelles dans leurs aspects juridiques et constitutionnels, organisationnels, sécuritaires et de financement à même de conduire à une élection inclusive, crédible et transparente en 2025, 2 gage d’un nouveau départ de la Côte d’Ivoire dans la justice, l’équité et les droits civiques de tous les citoyens. Il est à noter que dans ce groupement, certaines Organisations politiques, parties prenantes de l’initiative n’ont pas été admises à signer le document, contrairement a GPS. Il en est ainsi parce que ce Mouvement politique partenaire de cette noble initiative, est sursis à sa dissolution par son pourvoi en cassation dont le prononcé n’a pas encore eu lieu. En outre, il convient de préciser que, quoique la diversité idéologique et méthodologique soit actée dans cette démarche commune, les parties prenantes restent solidaires pour la circonstance. A notre grand étonnement, NOUS, Présidents et Premiers Responsables de Partis et Groupements politiques et d’Organisations de la Société́ civile et alliés avons été́ informés, de la convocation pour le mardi 13 Août 2024 à 09h00 à la Préfecture de police d’Abidjan, de M. Soumahoro KANDO signataire de ladite déclaration pour le compte du mouvement GPS ; de son audition, de sa rétention administrative, suivie de sa présentation au parquet pour être inculpé et mis sous mandat de dépôt, afin d’être jugé suivant la procédure de flagrant délit. Face à cette situation, Nous, Présidents et Premiers Responsables de Partis et Groupements politiques et d’Organisations de la Société́ civile, marquons notre inquiétude de constater qu’un citoyen soit mis aux arrêts pour être jugé et éventuellement condamné pour avoir signé́ pour le 3 compte d’un mouvement politique qui n’est pas dissout, sauf avis contraire, du fait d’un recours en cassation. Pour nous, cette arrestation de M. KANDO n’est, ni plus ni moins et encore une fois, qu’une instrumentalisation de l’appareil judiciaire pour servir des fins politiques, dans le but d’intimider ou de démotiver les Leaders politiques et de la Société́ Civile dans leur élan d’unité́ d’actions en vue d’obtenir des conditions électorales démocratiques, qui soient conformes aux standards internationaux. Nous dénonçons donc cette arrestation arbitraire et demandons la libération immédiate et sans condition de M. Soumahoro KANDO ! Nous, exprimons notre solidarité́ à M. Soumahoro KANDO et nous nous tenons prêts à défendre ses droits en tant que citoyen, comme nous l’aurions fait pour tout autre ivoirien dans une telle situation. Nous demandons pour la circonstance, que la justice dise le droit et fasse toute la lumière sur ce dossier par une conférence de presse afin d’éclairer l’opinion nationale et internationale pour que nul n’en ignore. Nous recommandons vivement au Gouvernement, au nom de la Paix et de la Cohésion sociale, de faire respecter l’État de droit, les Droits de l’Homme et les Libertés publiques, conformément aux engagements internationaux pris par la Côte d’Ivoire et qui sont prescrits par la Constitution.
Fait à Abidjan le 20 août 2024
Les signataires de la déclaration du 9 août 2024 et allié

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