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Côte d’Ivoire- 13ème session de l’ANP-Academy/Prof. Nanourougo Coulibaly : « Le travail du journaliste s’inscrit entre liberté et contrainte »

‘’Agression extérieure, patriotisme et Sûreté de l’état : Quelle doit être la responsabilité sociale du journaliste dans le traitement de l’information ?’’. C’est autour de ce thème qu’à eu lieu la 13ème session de l’ANP-Academy organisée le jeudi 17 novembre 2022 à Amphithéâtre de l’institut des sciences et techniques et de la communication (ISTC polytechnique) Abidjan-Cocody par l’Autorité Nationale de la Presse. Ce thème lié à l’actualité, allusion aux 46 soldats Ivoiriens détenus depuis le 10 juillet dernier au Mali, nécessite plus de précisions dans le traitement de cette information par les journalistes.  S’exprimant sur le thème, César Etou, directeur de publication de ‘’La Voie Originale’’ a déploré que le patriotisme observé chez les journalistes soit à géométrie variable. « Cette attitude est inquiétante et honteuse. Ces journalistes combattent et célèbrent le patriotisme selon leur ventre », a-t-il souligné. André Sylver Konan ( Directeur de Publication de l’hebdomadaire ‘’Ivoire-Hebdo) a mis l’accent sur l’aspect technique du thème notamment la responsabilité sociale. Rappelant la mission du journaliste qui est d’informer, il a insisté sur le respect des faits en fonction de la vérité. « En tant que journaliste, si,  dans l’affaire des soldats Ivoiriens détenus au Mali, vous dites ou écrivez que l’état Ivoiriens ne fait rien pour la libération des soldats, vous encourez une  très lourde peine de prison », a déclaré André Sylver Konan, faisant allusion au code pénale Ivoirien. Pour plus de professionnaliste dans le traitement de l’information, l’intervenant a insisté sur cette phrase du président Laurent Gbagbo, même s’il a refusé de le nommer, « quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer ». L’autre intervenant, le professeur Nanourougo Coulibaly a fait remarquer que le journaliste est médiateur entre les éléments du monde  et leur mise en scène. « Le travail du journaliste s’inscrit entre liberté et contrainte », a-t-il indiqué. Dans un contexte d’attaque extérieur, le professeur Nanourougo a indiqué qu’il faut hiérarchiser les valeurs. L’ancien préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi, modérateur, a rappelé que ce genre de rencontre permet de disséquer le comportement des journalistes en cas d’agression extérieure. Il a déploré le comportement de certains Ivoiriens en situation d’agression extérieure. « J’étais en Egypte quand la Côte d’Ivoire disputait la finale de la Can de Football en 2006. J’ai vu des Ivoiriens jubilés pace que la Côte d’Ivoire avait perdu. Je me suis posé la question, où est notre patriotisme ? », a rappelé le préfet Vincent Toh Bi. Il a conseillé  le patriotisme qui ne veut pas dire vérité tronqué en cas d’agression extérieure. Pour sa part, le représentant du ministre de la Communication, Gooré Bi Tah, a demandé aux journalistes d’exercer leur métier avec un sen critique car, a-t-il prévenu, « Si la Côte d’Ivoire n’existe pas, vous ne pourrez pas exercer votre métier ».

En ouverture des débats, le président de l’ANP, Samba Koné, a révélé que la session ANP-Academy est un cadre d’échanges global qui réuni les professionnels, les sachants.

Plusieurs personnalités du monde des médias dont le directeur général de l’ISTC polytechnique, docteur Dan Moussa, …

S.A.S

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